En effet, les objectifs de ce suivi sont :
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Le suivi photographique permet également de détecter les preuves de reproduction, donnée importante pour le suivi de l'espèce. © FDC01 |
L’échantillonnageLe dispositif de piégeage photographique est basé sur un maillage 2.7x2.7 km au sein duquel est réparti un réseau de pièges photographiques doubles (deux pièges photographiques dans le but de photographier les deux flancs de l’individu). Ce réseau de suivi est continu dans le temps sur certaines périodes données.
Sur le site d’étude de l’Ain, à la différence du site du Jura, le suivi est continu dans le temps depuis janvier 2017. À compter d’octobre 2020, le dispositif a été réduit dans l’espace pour se concentrer sur les zones de présence d’ongulés marqués et avec un maillage de 2.5 x 2.5 km. Pour autant, entre 2017 et 2020, la surface a fortement diminué en raison de nombreuses dégradations du matériel (baisse de 87 km²).
Ces suivis permettent d’apporter des données intéressantes sur la présence à long terme des individus sur la zone.
Les périodes de suivis menées jusqu’à présent sur le site de l’Ain sont les suivantes :
1 : Le passage d’un échantillonnage avec des mailles de 2.5 km de côté tel que préconisé par le KORA n’a été réalisé qu’à partir de 2020. Auparavant, des mailles de 2.7 km de côté étaient utilisées.
Pour la période de 2017 à 2020, en raison de dégradations du matériel, la surface du dispositif n’a pas été constante dans le temps, ce qui a notamment justifié un recentrage de la zone en 2020. |
Dispositif de piégeage photographique utilisé de 2017 à 2020 |
Procédure d'identification des lynx - © OFB
Les résultats des campagnes photographiques pour le site d’études de l'Ain sont représentés ci-après :
1 : Si l’individu n’est identifié que grâce à un flanc et qu’il est impossible d’affirmer qu’il s’agit d’un lynx différent, il n’est pas inclus dans l’effectif.
En 2017, le nombre de lynx « résidents » était de 6 individus au regard de leur fréquence et régularité de détection. Toutefois, la zone suivie cette année-là était maximale (204 km²). Avec une baisse régulière de la surface du dispositif et un recentrage jusqu’en 2020 (117 Km²), le nombre de lynx détectés a baissé. Cependant, sur l’année 2020 (jusqu’en octobre), le nombre de lynx « résidents » est de 4 individus. De plus, 4 individus détectés en 2020 (dont 3 considérés comme « résidents ») étaient déjà détectés en 2017. Comme pour le site du Jura, cela illustre une relative stabilité des individus « résidents ».
La carte ci-contre permet de visualiser les zones de détections des lynx photographiés plus de 5 fois en janvier et octobre 2020. |
Il est évidemment important de noter que les domaines vitaux des individus photographiés sont bien plus vastes que la surface de la zone d’études. En effet le lynx est un animal territorial. Dans le Jura, les mâles occupent, en moyenne, des domaines vitaux allant de 260 à 280 km² et les femelles de 150 à180 km² (source : OFB). Les territoires d’individus du même sexe sont généralement adjacents les uns des autres avec peu de recouvrement. Le domaine vital d’un mâle peut recouper celui de plusieurs femelles. Le nombre d’individus total détecté sur la zone est supérieur puisqu’il inclut les lynx de passage sur la zone durant le rut ou lors des phases de dispersion. |